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[1-1] Celui qui me suit ne marche point dans les ténèbres, dit Notre-Seigneur : voilà les paroles de Jésus-Christ, par lesquelles il nous exhorte d'imiter sa conduite et sa vie, si nous voulons être éclairés de la véritabie lumière et être entièrement délivrés de l'aveuglement du cœur.
Ainsi notre souveraine occupation doit être de méditer sur la vie du Sauveur.
[1-2] L'Instruction que nous donne Jésus-Christ, passe sans comparaison celle de tous les Saints, et une Âme qui aura l'esprit de Dieu y trouvera la manne cachée.
Plusieurs néanmoins entendent souvent l'Évangile et en sont peu touchés, parce qu'ils n'ont pas l'esprit de Jésus-Christ.
Celui qui veut entendre parfaitement et goûter les paroles de Jésus-Christ doit nécessairement travailler à rendre toute sa vie conforme à la sienne.
[1-3] Que vous sert-il de parler hautement de la Trinité, si n'étant pas humble, vous n'êtes pas agréable à la très sainte Trinité.
Les discours sublimes ne sanctifient point, mais la vie pieuse rend ami de Dieu.
J'aime mieux sentir la componction dans mon cœur que de savoir comment on la définit.
Quand vous sauriez par cœur toute la Bible et ce qu'enseignent tous les philosophes, que vous servirait tout cela sans la grâce et l'amour de Dieu.
pp. 6-7
Vanité des vanités, dit le Sage, et tout n'est que vanité, hors d'aimer Dieu et le servir seul.
C'est là la souveraine sagesse d'aspirer à devenir Roi dans le Ciel par le mépris de toutes les choses de la terre.
[1-4] C'est donc une vanité et une folie de chercher des richesses périssables et d'y mettre son espérance.
C'est une vanité de se passionner pour les honneurs, et de travailler à devenir grand.
C'est une vanité de suivre la sensualité de la chair et d'aimer les plaisirs qui doivent être si rigoureusement punis.
C'est une vanité que de souhaiter de vivre longtemps, et de ne se mettre pas en peine de vivre bien.
C'est une vanité que de penser avec empressement aux choses présentes, et ne prévoir pas les futures.
Enfin, c'est une vanité que de s'attacher à ce qui passe si vite, et de ne poursuivre pas un bonheur qui demeure éternellement.
pp. 7-8
[1-5] Souvenez-vous souvent de cette parole du Sage : Que l'œil est insatiable de voir, et l'oreille d'écouter.
Travaillez donc à détacher votre cœur de l'amour des choses visibles, pour ne l'attacher qu'aux choses invisibles : car ceux qui suivent l'attrait de leurs sens, souillent leur Âme, et perdent la grâce de Dieu.
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De imitatione Christi et contemptu mundi omniumque eius vanitatum.
[1-1] Qui sequitur me non ambulat in tenebris dicit Dominus. Hæc sunt verba Christi, quibus admonemur quatenus vitam eius et mores imitemur, si volumus veraciter illuminari, et ab omni cæcitate cordis liberari. Summum igitur studium nostrum, sit in vita Jesu meditari.
[1-2] Doctrina Ejus omnes doctrinas Sanctorum præcellit, et qui spiritum haberet absconditum ibi manna inveniret. Sed contingit quod multi ex frequenti auditu Evangelii parvum desiderium sentiunt, quia spiritum Christi non habent. Qui autem vult plene et sapide verba Christi intelligere, oportet ut totam vitam suam illi studeat conformare.
[1-3] Quid prodest tibi alta de Trinitate disputare, si careas humilitate unde displiceas Trinitati ? Vere alta verba non faciunt sanctum et justum, sed virtuosa vita efficit Deo carum. Opto magis sentire compunctionem quam scire definitionem. Si scires totam Bibliam, et omnium philosophorum dicta quid totum prodesset, sine charitate et gratia ? Vanitas vanitatum et omnia vanitas præter amare Deum et illi soli fervire. Ista est summa sapientia per contemptum mundi tendere ad regna cælestia.
[1-4] Vanitas igitur est divitias perituras quærere, et in illis sperare. Vanitas quoque est honores ambire, et in altum se extollere. Vanitas est carnis desideria sequi, et illud desiderare unde postmodum graviter oportet puniri. Vanitas est longam vitam optare, et de bona vita modicum curare. Vanitas est præsentem vitam solum attendere, et quæ futura sunt non prævidere. Vanitas est diligere quod cum omni celeritate transit, et illuc non festinare ubi sempiternum manet gaudium.
[1-5] Stude ergo cor tuum ab amore visibilium abstrahere, et ad invisiblia te transferre. Nam sequentes suam sensualitatem maculant conscientiam, et perdunt Dei gratiam.
I.
Qui es-tu, douce lumière qui me combles
et illumines la ténèbre de mon cœur ?
comme la main d’une mère, tu me conduis
et, si tu me lâchais,
je ne saurais faire un pas de plus.
Tu es l’espace environnant mon être et l’abritant en toi.
Le rejetterais-tu, Il coulerait à pic dans l’abîme du néant
d’où tu le tiras pour l’élever vers la lumière.
Toi, qui m’es plus proche que je ne le suis moi-même,
qui m’es plus intérieur que mon propre cœur,
et pourtant insaisissable, inconcevable,
Au-delà de tout nom, Saint-Esprit, éternel Amour !
II.
N’es-tu pas la manne si douce à mon palais,
qui du cœur du Fils déborde dans le mien,
nourriture des anges et des bienheureux ?
Lui qui s’est levé de la mort vers la vie,
il a su m’éveiller du sommeil de la mort
à une vie nouvelle.
Vie nouvelle qu’il me donne chaque jour
et dont la plénitude doit un jour m’inonder,
Vie de ta propre vie, c’est toi en vérité,
Saint-Esprit, vie éternelle !
III.
Es-tu le rayon jaillissant comme l’éclair
depuis le trône élevé du Juge éternel,
pénétrant comme un voleur dans la nuit de l’âme
qui s’ignorait elle-même ?
Miséricordieux, impitoyable aussi,
tu pénètres jusqu’en ses profondeurs cachées.
L’âme est effrayée de ce qu’elle voit d’elle-même
et se garde ainsi dans une crainte sacrée
devant le commencement de toute sagesse
qui vient d’en-haut
et nous y ancre d’un ancrage solide,
devant ton action qui nous crée à nouveau,
Saint-Esprit, rayon que rien n’arrête !
IV. Es-tu la plénitude d’Esprit et de puissance
qui permet à l’Agneau de rompre les scellés
du décret éternel de la divinité ?
Sur ton ordre les messagers du jugement
chevauchent de par le monde entier et séparent,
du tranchant de l’épée, le Royaume de lumière
de celui de la nuit.
Les cieux seront nouveaux et la terre nouvelle,
et tout retrouvera alors sa juste place
par ton souffle léger :
Saint-Esprit, puissance victorieuse !
V.
Es-tu le Maître d’œuvre, le bâtisseur de la cathédrale éternelle
qui depuis la terre s’élève jusqu’au Ciel ?
Tu donnes vie à ses colonnes, qui se dressent,
hautes et droites, solides et immuables.
Marquées du signe du Nom divin et éternel,
elles s’élancent vers la lumière et portent le dôme
qui achève et couronne la sainte cathédrale,
ton œuvre qui embrasse l’univers entier :
Saint-Esprit, Main de Dieu créatrice !
VI.
Es-tu Celui qui créa le miroir limpide
tout proche du trône du Seigneur, le Très-Haut,
semblable à une mer de cristal où se contemple
la divinité en un échange d’amour ?
Tu te penches sur l’œuvre la plus belle de toute ta création
et ta propre splendeur éblouissante de lumière te renvoie son reflet,
unissant la pure beauté de tous les êtres en la figure pleine de grâce de la Vierge,
Ton Épouse immaculée :
Saint-Esprit, Créateur de tout ce qui est !
VII.
Es-tu le doux cantique de l’amour
et du respect sacré qui retentit sans fin
autour du trône de la Trinité sainte, symphonie où résonne
la note pure donnée par chaque créature ?
Le son harmonieux,
l’accord unanime des membres et de la Tête,
dans lequel chacun au comble de la joie
découvre le sens mystérieux de son être
et le laisse jaillir en cri de jubilation, rendu libre
en participant à ton propre jaillissement :
Saint-Esprit, jubilation éternelle !
Donné par Hanna-Barbara Gerl-Falkovitz,
dans la revue Communio «La mission de l'Esprit».
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Hanna-Barbara Gerl-Falkovitz, née en 1945, doctorat en philosophie ( Munich, 1971 ), habilitation ( Munich, 1979 ), professeure de philosophie de la religion à Dresde ( 1993-2011 ), co-éditrice des Œuvres complètes d’Edith Stein et de Romano Guardini. Membre de la rédaction de l’édition allemande de Communio. Parmi ses nombreuses publications, Frau – Männin – Menschin. Zwischen Feminismus und Gender, 2009, 20162 ; Spielräume. Zwischen Natur, Kultur und Religion : der Mensch, Dresden 2020.
https ://www.hochschule-heiligenkreuz.at/lehrende/univ-prof-em-dr-hanna-barbara-gerl-falkovitz/
(Traduit de l’allemand par Françoise Brague. Titre original: „Komm, o komm, du Geist des Lebens“- Zur Pneumatologie Karl Barths)
Bulletin paroissial du 7 au 13 mai 2023
Chers paroissiens et amis,
veuillez trouver ci-joint le bulletin paroissial de ce dimanche 4 juin.
Il se trouve que je suis en lien avec la communauté catholique française de Hong Kong par l'intermédiaire d'un de nos paroissiens expat, pilote de ligne. Un de leur membre vient apprendre le français à Lyon au mois de juillet avant de participer au JMJ de Lisbonne au mois d'août. Il me demande si par un heureux hasard, une famille pourrait l'héberger la deuxième et troisième semaine de juillet. Si vous pensez pouvoir l'accueillir, vous pouvez envoyer un mail à Alexandre Poncet qui est un des animateurs pastoraux de cette communauté française de Hong Kong
Père Matteo Lo Gioco
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